La moitié des impacts de l'industrie de la mode sur l'environnement sont dus à l'entretien de nos vêtements*, c'est-à-dire l'étape de vie des habits dont nous sommes les plus responsables. C'est donc là que nous pouvons agir, à notre échelle.
Pour que nos habits soient durables, il est vital de les garder le plus longtemps possible. Et pour cela, il faut les entretenir. Or, entretenir ses vêtements n'est pas sans impact sur la nature, puisque :
- Nous consommons une quantité très importante d'énergie pour laver, sécher et repasser nos vêtements ;
- Les lessives que nous utilisons peuvent être très polluantes en raison des parfums et des substances peu biodégradables comme les tensio-actifs qu'elles contiennent, sans compter leur impact sur notre peau ;
- Le lavage des vêtements en matières synthétiques comme le nylon, le polyester, l’acrylique ou l’élasthanne, libère des microparticules de plastique dans les eaux usées. Ces microparticules sont trop petites pour être filtrées par les systèmes actuels d'épuration et finissent dans les océans. C’est la principale source de pollution des océans devant les sacs plastiques, et cela risque bien de devenir le prochain défi majeur de l'humanité. Pour s'en convaincre, une petite vidéo suffit :
Comment passer à l'action
- Je lis les étiquettes. Oui, ça peut paraître basique, mais pour bien entretenir ses vêtements, suivre les conseils d'entretien des gens qui les ont fabriqués peut aider. Vous n'y avez jamais rien compris ? Pas de problème, voici un petit fichier pdf à poster à côté de sa machine pour comprendre tous ces symboles bizarres.
- Je lave à 30°C ou 40°C. Eh oui : un lavage à 90 °C consomme trois fois plus d'énergie qu'un lavage à 30°C.
- J'utilise des lessives bio ou fait maison, comme celle de la famille Zéro Déchet ou du Febreze ecolo et fait maison.
- J'évite le nettoyage à sec, très polluant, ou alors je choisis un pressing écologique.
- Je lave moins : non, un vêtement porté un jour n’est pas sale.
- Je sèche le linge à l’air libre dès que c’est possible.
- J'utilise un sac Guppy pour les vêtements en fibres synthétiques afin d'éviter la fuite de microfibres. Et, à l'avenir, j'évite d'acheter des habits à base de fibres synthétiques (polyester, nylon, etc.).
- Je répare ! Demandez à Mémé, participez à un atelier couture, faites travailler le/la couturière du village/quartier...: un trou ou une tache, c'est pas la fin du monde.
- J'ajuste à ma taille : un couturier peut facilement agrandir ou diminuer un vêtement pour l'ajuster à votre taille. Pratique pour les kilos extras qui ne partent plus.
Une affiche à installer au-dessus de sa machine à laver. Trouvable sur internet (mais payante), le mieux est encore de se faire sa propre affiche ou d'utiliser ce petit fichier pdf gratuit...
Le site de conseil Bonne Gueule livre également de bonnes astuces pour prolonger la durée de vie de ses habits préférés : chemises, T-shirts, jeans, chaussures...tout y passe et c'est par ici.
*Ademe, Le revers de notre look, page 25
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